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Les ruissellements amazighs dans la culture africaine
Authors
Driss Khrouz
November 14, 2023

Le Maroc est la partie la plus septentrionale et occidentale de l’Afrique, part essentielle du sud de la Méditerranée. Prolongement du continent vers la Méditerranée, le Proche et le Moyen-Orient, il est aussi le passage terrestre dominant vers cette Afrique, dont le Sahara, loin de constituer une délimitation, est en fait un ensemble de routes et de flux de mobilités durables.

Depuis les temps les plus reculés, au moins depuis les Phéniciens, les Carthaginois, les Vandales et les Romains, les cultures n’ont cessé de s’influencer mutuellement, en raison des brassages des populations à travers les échanges commerciaux, la traite des esclaves, les guerres, les mixités multiples et les interpénétrations marchandes, religieuses, politiques et linguistiques. Bien avant la constitution des espaces nationaux et avec les communautés tribales, les empires et les nations, le Maroc n’a cessé de donner et de recevoir de l’Afrique au sud du Sahara et de servir de relais entre le Nord, l’Est et le Sud. Aussi loin que les recherches archéologiques, patrimoniales, historiques et documentaires le permettent, le Maroc a constitué un bassin d’accueil religieux, commercial et politique de l’Afrique subsaharienne.

La culture constitue une cristallisation remarquable de cette dynamique. Bien avant le contournement du Maroc par les voies maritimes, les territoires amazighs ont constitué les intermédiaires, les relais et les acteurs principaux de ce ruissellement continu, profond et multiforme du Maroc dans les deux sens. Les influences africaines de la culture marocaine s’accompagnent, s’entrecroisent et renforcent les soft powers africains dans leurs multiplicités, leurs complexités et leurs étendues, de la Méditerranée aux pays de l’Afrique de l’Ouest d’abord, mais aussi de l’Est.

Les accès terrestres entre le Maroc et le reste de l’Afrique sont nombreux : le Tafilalt, Sijilmassa, le Draâ, Marrakech, Aghmat, Igiliz, Boudnib, Figuig, le Hamada du Guir, le Hoggar, Tinmel, Tiznit, Taroudant, Tazerwalt, Tata, Akka, Touat, Tarfaya, Awserde et Dakhla, constituent les passages obligés et bien connus du VIIIe au XIXe siècle.

Les deux rives du Sahara se sont appropriées progressivement ces ruissellements, somme toute vertueux. Plus que des empreintes, les emprunts réciproques s’expriment le plus naturellement possible dans les costumes, les musiques, les chants, les danses, les superstitions, les magies, les croyances, les arts de la guerre, les pouvoirs politiques, les communautés tribales et territoriales ; ils alimentent des références partagées dans les soubassements historiques, religieux et politiques. Cette culture multiple a tissé des liens forts dans le temps et dans les espaces et a permis à chacun des pays d’en faire une composante essentielle de son identité.

1. Les échanges commerciaux, les commerces triangulaires et les intermédiations mercantiles

La prospérité du Maroc, tel qu’il était configuré entre le Xe et le XVIe siècles, est due à sa puissance politique, à la capacité des dynasties en place à maîtriser tribus et territoires, à sécuriser les routes et à pénétrer aussi loin en Afrique de l’Ouest et de l’Est. Pendant l’apogée de l’empire Almohade, le Maroc s’étendait de l’Atlantique à Tripoli et du sud de la Méditerranée au fleuve Sénégal.1

C’est cet axe commercial, politique et culturel Nord-Sud qui a joué un rôle essentiel pendant ces siècles d’accumulation marchande. Les oasis amazighes en sont les organisatrices, les relais et négociants principaux. La maîtrise des routes caravanières leur assure des bénéfices considérables et propage leurs cultures et, à travers elles, celles de leurs clients et fournisseurs.

Les études sur la genèse du capital marchand de la période appelée « le mercantilisme » et sa contribution au développement du capitalisme industriel en Europe, montrent le rôle essentiel des places commerciales amazighes dans ce processus : Sijilmassa, la vallée du Draa, Marrakech, Tazerwalt, Tiznit et Taroudant. Les passages partant de Tiznit, Tarfaya, Gao, Tombouctou, sont les voies dominantes des échanges entre l’Europe et l’Afrique à travers Fès, Tétouan, Agadir, Mogador, Gibraltar, l’Andalousie musulmane, la vallée du Rhône et Marseille. Les produits européens viennent d’Anvers, de Rotterdam, de l’Inde et de la Chine à travers la Mecque ou l’Italie.

Les échanges sont multiples et variés : l’or, l’ivoire, le sel, les épices, la laine, la soie, les tissus, les céréales, les munitions, les armes et les esclaves. La traite des esclaves a dynamisé les échanges, les caravanes, mais aussi les guerres et les invasions. Avec les grands empires Almoravides, Almohades, Mérinides, Saadiens et Alaouites du VIIIe au XIXe, les territoires amazighophones du Maroc ont créé des liens forts entre les territoires d’extrême orient et du sud du Sahara.

Ces véritables bourses mercantiles ont installé très tôt des centres caravaniers comme Tombouctou, Ghadamès, Gao, Tighaza et Awdaghust vers le Ghana et le Soudan (« pays des Noirs »).

« C’est au Maroc qu’aboutissent les voies les plus courantes qui mènent de Berbérie à la vallée du Niger ou du Sénégal. Elles furent toujours très suivies ; et un double courant civilisateur se laisse encore clairement discerner dans les techniques et dans les croyances ».2

Cet axe qui partait de Sijilmassa et rejoignait le Ghana, en passant par les salines de Tatental à Tighaza, était la route la plus fréquentée au Moyen Âge. Le grand explorateur Ibn Batouta l’a empruntée. Et Léon l’Africain en a tracé les contours.3

2. Invasions et propagation de l’islam

Ces échanges se sont multipliés, portés par des invasions, des guerres et des dominations. Les prédications ont bien servi de raison, de prétextes et de justificatifs pour la mainmise sur les circuits des commerces, les ressources naturelles et les centres des échanges.

Les Almoravides, dynastie amazighe avec la confédération Sanhaja, les Touaregs et leurs alliés, les « Almoulathamounes » (les voilés), ces neveux des Touaregs amazighophones, ont pénétré aussi loin que les produits échangés leur permettaient de dominer. Ces mouvements belliqueux ont fini par créer des mélanges culturels profonds.

La traite des esclaves a permis des brassages et des mélanges linguistiques, des partages rituels et artistiques durables ainsi que les installations de populations le long des routes caravanières, des centres d’approvisionnent et dans les centres de pouvoir. Les armées almoravides intégraient un grand nombre d’esclaves.4

Les Almohades, de la confédération saharienne des Masmoudas, des Chleuhs du profond Sous, vont continuer et amplifier les guerres de diffusion de l’islam, d’islamisation des Juifs, des Berbères, des Africains au sud du Sahara. Ils ont bâti le plus grand empire marocain de l’histoire dominant toute l’Afrique du nord de l’Atlantique à Tripoli et de Sebta jusqu’au fleuve Sénégal.

Les Mérinides, berbères Zénètes, vont continuer de dominer les voies commerciales et assurer l’intermédiation des plaques tournantes et des tribus amazighes et alliés Touaregs et arabes dans toute cette mosaïque commerciale, religieuse et humaine.

Les Saadiens, assoiffés d’or, de richesses et d’esclaves, ont amplifié ces phénomènes à travers les axes Nord-Sud et Est–Sud, notamment avec Ahmad al Mansour Addahabi, surtout après la victoire sâadienne, le 4 août 1578, des « Trois Rois » à Oued Al Makhazine, près de Ksar Lakbir, et la victoire marocaine sur les armées portugaise, espagnole et turque. Derrière les alibis et les idéologies de propagation de l’islam, se cache le besoin d’or, d’esclaves et autres produits échangés par les Saadiens entre l’Afrique subsaharienne, la Hollande et l’Angleterre.

Le paradoxe est que ces pays soumis par la force étaient islamisés depuis les Almoravides. Cette pratique est contraire à l’idéologie de ses prédicateurs et à l’interdiction, par l’islam, à un pouvoir musulman de dominer par la violence une communauté ou pays musulman.

Ces guerres ont contribué à ouvrir les voies aux négriers européens, maghrébins et turcs, et ont facilité la pénétration européenne, les exactions des négriers, les guerres entre tribus et contrées d’Afrique noire pour les butins et la vente des esclaves vers l’Europe et les Amériques. Ce sont là des préludes essentiels aux colonialismes européens et aux impérialismes des XIXe et XXe siècles.

« La décadence Saadienne s’est traduite, sur le plan des échanges, par le tarissement du courant commercial reliant le Soudan à Marrakech par la voie du Drâa, au profit de l’axe central reliant le Soudan aux ports du Maghreb central par la voie du Touat ... »5. Les sultans alaouites des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles vont continuer de dominer les territoires marocains du Sahara et de son Sud. Ils ont continué à nommer les représentants du sultan sur tous ces territoires jusqu’à la colonisation française en Algérie, en 1830, et sa domination sur l’Afrique de l’Ouest.

Ce sera le début de l’encerclement progressif du Maroc et l’amputation de ses territoires du Sud, du Sud-Est et du Nord, pour élargir la souveraineté coloniale du territoire français en Algérie. La défaite marocaine face aux armées françaises à la Bataille d’Isly, en 1844, et la convention de Lalla Maghnia, en 1845, marquent bien des ruptures politiques majeures.6

Les échanges commerciaux, les conversions forcées, comme les dominations politiques, sont conçus, organisés et installés dans la durée par les mouvements de négociants, de producteurs, de travailleurs, d’envahisseurs, d’intermédiaires, de militaires, de prédicateurs et de politiques. Ces liens ont fini par créer et diffuser les cultures des dominateurs vers les soumis mais aussi des dominés vers les initiateurs.

Comme le sable, l’air et l’eau, la culture accompagne, transforme et perpétue les mouvements et les structures sociales et humaines.

3. Les transmissions culturelles et artistiques

Tous les territoires de l’Afrique de l’Ouest se sont imprégnés progressivement de la culture marocaine à travers les relais et les composantes amazighs. Les différents contacts et mélanges ont marqué de leurs pesanteurs les croyances, les imaginaires, les arts et les créations dans ces pays qui, à leur tour, ont développé des phénomènes similaires au nord du Sahara.

Les modes de pensée et de vie se sont ainsi progressivement imprégnés de ces liens essentiels, dans tous les domaines :

Les langues, les rites, les cérémonies, les costumes, les musiques, les danses, les transes, les psalmodies du Coran et les samaa (invocations religieuses, mystiques et spirituelles), l’architecture, les monuments, l’organisation des communautés tribales et villageoises, ainsi que les cultes des saints et des ancêtres, le sacré, la magie, les zaouïas, les calligraphies et les manuscrits.

Très tôt, et dès le VIIIe siècle, l’islamisation a pénétré les vastes territoires de l’Afrique de l’Est, de l’Afrique du Nord et à travers elle de l’Afrique de l’Ouest. La pratique de l’islam sunnite-malékite s’est propagée. La culture liée au Coran et à la langue arabe s’est généralisée et, avec elle, l’écriture, les savoirs religieux, les calligraphies et les savoirs scientifiques, venus d’Orient et transmis par les invasions et les voies commerciales, depuis les Almoravides jusqu’aux Alaouites du XIXe siècle. Cette culture s’est propagée dans les pays sahélo-sahariens, jusqu’au Nigeria, à l’Ouest, et au Soudan, à l’Est.

Ces savoirs religieux, culturels et sociaux se sont autonomisés et se sont métamorphosés au Maroc puis, transmis en tant culture marocaine. Les marchands, les envahisseurs, les prédicateurs, les foukaha Soussi, sanhajis, masmoudis, mérinides, Zénètes, dilaites et les soufis en sont les diffuseurs à travers des formes multiples d’intermédiation entre l’Orient, l’Andalousie et la Qaraouyine à Fès.

C’est à partir du XVIIe siècle que le soufisme a commencé à s’implanter et que les zaouïas sont édifiées et ont exporté leurs spiritualités et leurs rituels. La zaouïa de Dila, dont le pouvoir était fort sur le Moyen-Atlas, le Haut-Atlas et les oasis du Sud-Est et du Sud jusqu’à Tiznit, Tazerwalte, Taroudant, Gao et le Sud, a servi de relais à ce commerce porteur de la culture arabo-amazigho-musulmane.

La zaouïa la plus importante et la plus dynamique depuis le XVIIe siècle est la Tijaniya, dont la maison mère est à Fès. Son rayonnement est manifeste dans toute l’Afrique de l’Ouest. Son influence est considérable tant sur le plan religieux, évidemment, que sur les plans politique et culturel.

Le soufisme authentique se veut une totalité, un mode de vie et de mort.

La zaouïa de Tazerwalt, à Illigh, dans la région de Taroudant, a pu profiter dès le XVIIe siècle des ports d’Agadir et de Massa pour dominer les ramifications commerciales et servir de plaque tournante dans les échanges entre la Hollande et l’Angleterre avec les routes caravanières vers l’Afrique sub- saharienne. L’axe Taroudant-Gao-Tombouctou assurait sa prospérité.

Les manuscrits célèbres, notamment dans le centre Ahmed Baba, à Tombouctou, sont bien le produit de ce ruissellement culturel et religieux à partir des territoires amazighophones marocains vers les vastes espaces au sud du Sahara.7

Les caractéristiques essentielles de ces manuscrits sont similaires à celles des manuscrits marocains : écrits essentiellement en langue arabe, ils portent sur le Coran, les hadiths, la sunna, le fikh, l’astrologie, l’astronomie, la géographie, la pharmacologie, la morale, la sexologie et la jurisprudence. Ils sont transcrits, aussi, en caractères arabes dans les langues locales – le haoussa, le peul et le wolof, notamment.

Dans les langues nationales et les parlés locaux, les emprunts de mots, de formules et d’intonations sont multiples. Les circuits des Touaregs amazighs nomades et commerçants ont bien entrecroisé les communications intercommunautaires : Tamachekht pour dire Tamazight, Tabaska pour dire Tafaska (Aïd du mouton), Achardane au lieu de Ahardane (le noir de peau), etc...

Ce sont ces mêmes nomades et transhumants qui ont transmis les costumes, les voiles, les arts culinaires, l’usage des épices, les chants, les musiques, l’architecture et autres. Dans la musique, les déplacements des nomades, des tribus et les déplacements des populations ont implanté des genres et des variantes de musiques et de chants « a capella » : les chants forts et stridents et criés, la vièle, le mondorde, le grand tambour, le rribbab, le ganbaré et les crotales sont partagés et se retrouvent dans plusieurs espaces. Les chants berbères de Haha, de Tata, de Guelmime, ceux des Touaregs et des tribus awserdes, reprennent des références communes qui se retrouvent au Niger, au Mali et au Burkina Faso.

Les variantes Gnaoua - chants, danses, transes, et instruments de musique à archet courbé monocorde - dont la composante Ismganes ou ismkhanes (esclaves en berbère) sont une belle illustration qui témoigne de ce partage patrimonial que les amazighs noirs, descendants des anciens esclaves, ont perpétué avec bonheur.8

Les constructions en pisé, en paille et avec de la chaux, qui caractérisent les agglomérations et les oasis du Maroc (igherms, ighermane, tighremte), se retrouvent dans les ksars des oasis, dans les kasbas du sud–est et du Hoggar et reprennent les mêmes techniques et les mêmes savoir-faire, que ce soit dans tighremt (la casbah) n’ait Benhaddou, à Illigh, dans les bâtisses et murailles almohades, à Figuig, à Zagora, comme dans les beaux monuments étagés à Tombouctou, à Gao, au Hoggar, au Burkina Faso et au Niger, notamment.9

Les gravures rupestres qui se retrouvent dans les massifs et hauts plateaux le long de ces routes caravanières, dans les environs des refuges et des puits, épousent les itinéraires connus porteurs de graphies, de communications, d’informations et de messageries.10 Les habits, les costumes, les bijoux et coiffes de cérémonies et d’apparat se retrouvent dans de vastes territoires sub- sahariens et expriment les cadences lentes, résistantes et lancinantes des dromadaires, des caravanes. Les capes tissées avec la laine de mouton, de caprins et de dromadaires (pour les riches et les notables), se retrouvent avec la même logique et des formes variées au Sud du Sahara, reprenant celles portées au Nord (asselham, azenar, akhnif...). Les voiles bleu-indigo et les turbans épais et bien fournis ainsi que les gandouras (vêtement enveloppant) amples et flottantes sont similaires. De Tiznit, Tafraout, Taroudant, Dadès, Darâa, Figuig, Goulimine, Tâta, Akka, Tiskiouine, Tissint, Touat, etc., les couleurs des vêtements et les tissus ont inspiré les marchands et les femmes du Sud. On retrouve des métiers très proches dans la confection de bijoux d’argent, d’ambre et de parfums de part et d’autre du Sahara. Les fameuses croix du Sud et autres fibules (tazerzait) en témoignent amplement. Les tentes des nomades sont des poils tissés de boucs et de chèvres. Les outres d’eau adaptées aux conditions naturelles des déserts sont confectionnées à partir des peaux des caprins.

Au-delà des péripéties de l’Histoire et des histoires qui l’illustrent, la culture amazighe du Maroc, telle qu’elle s’est modelée le long des siècles, a pu irriguer de façon continue des territoires et pays africains sub-sahariens, contribuant ainsi au partage des valeurs, des arts et des modes de vie proches les uns des autres. Ces ruissellements continus, raffinés et multiformes sont des liens durables qui ont créé des partages, des référents communs et des complicités que les siècles n’ont fait que fortifier et consolider. Au-delà des évènements heureux et malheureux, les cultures de plusieurs pays africains au sud du Sahara ont su s’approprier ces emprunts devenus les leurs.

Le Maroc a fait siennes ces ramifications culturelles venues de ces pays. Il y a bien une Afrique de l’éthique, des cultures et de l’esthétique ; elle est plurielle et reliée par ces vastes partages. C’est bien la culture, les valeurs partagées, les références communes et le respect des différences qui constituent, au-delà des péripéties du temps et de la géopolitique, le véritable pouvoir des racines, le pouvoir symbolique, le « soft power ».

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1. Kably, M. (dir. 2011), Histoire du Maroc : réactualisation et synthèse, Publications de l’Institut royal pour la recherche sur l’Histoire contemporaine du Maroc, Rabat.

2. Basset, H. (1920), « État actuel des études d’ethnographie au Maroc », Bulletin de l’Institut des hautes études marocaines, Paris.
3. Adnani, J. (2018), Le Sahara à l’épreuve de la colonisation ; un nouveau regard sur les questions territoriales, Publications de la Faculte des lettres et des sciences humaines de Rabat.
4. El Hamel, C. (2019), Le Maroc noir. Une histoire de l’esclavage, de la race et de l’islam, La croisée des chemins, Casablanca.

5. Mezzine, L. (1987), Le Tafilalt. Contribution à l’histoire du Maroc aux XVIIème et XVIIIème siècles, Publication de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Rabat, p.288.

6. Julien, C.-A. (1978), Le Maroc face aux impérialismes.1415-1956, Editions Jeune Afrique, Paris.

7. Mission de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Tombouctou et formation des restaurateurs des manuscrits du centre Ahmed Baba à la bibliothèque nationale du royaume du Maroc à Rabat, 2012.

8. Aydoune, A. et al. (2017), Culture immatérielle du Maroc. Expressions artistiques amazighes, Publication de l’IRCAM, éditions La croisée des chemins, Casablanca.

9. Arts et architecture amazighs du Maroc, ouvrage collectif, Institut Royal de la culture Amazigh, Rabat, 2011.
10. Skounti, A. et al. (2003), Tirra, aux origines de l’écriture au Maroc. Corpus des inscriptions amazighes des sites d’art rupestre, Publications de l’Institut Royal de la culture Amazigh, Rabat.

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