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Policy Brief
Longtemps considéré comme le géant pétrolier du continent, le Nigeria entame un nouveau chapitre énergétique marqué par une transition stratégique vers le gaz. Avec des réserves prouvées dépassant les 210 000 milliards de pieds cubes, le pays est en passe de devenir le principal producteur et exportateur de gaz en Afrique. L’initiative présidentielle Décennie du Gaz, lancée en 2021 par le président Muhammadu Buhari, constitue le cadre officiel de cette transformation. Elle vise à diversifier l’économie en réduisant la dépendance au pétrole et en positionnant le gaz naturel comme principal carburant de transition dans le secteur énergétique africain. Cette orientation s’inscrit dans une dynamique mondiale croissante en faveur d’énergies propres, le gaz naturel étant perçu comme un vecteur clé de cette transition énergétique. Les ambitions du Nigeria en matière d’exportation de gaz reposent notamment sur des projets de gazoducs régionaux tels que le West African Gas Pipeline et le African Atlantic Gas Pipeline, qui visent à renforcer son rôle de fournisseur énergétique majeur pour l’Afrique et, à terme, pour l’Europe. En se positionnant comme un hub gazier continental, le Nigeria s’apprête à jouer un rôle central dans l’intégration énergétique régionale, tout en stimulant sa croissance économique, en contribuant à la transition énergétique de l’Afrique et en soutenant les objectifs de développement durable du continent.
Le gaz, un deuxième pilier de l’économie nigériane
En 2024, le Nigeria est resté le premier producteur de pétrole d’Afrique avec une production de 1,48 million de barils par jour (Mb/j)[1], se classant également au huitième rang mondial des exportateurs de pétrole brut.[2] Depuis la création de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) en 1977, le pétrole constituait le pilier central de l’économie nigériane, représentant la majeure partie des exportations et des recettes publiques du pays. Durant cette même année, le pétrole brut a compté pour près de 70 % des exportations nationales et financé environ la moitié du budget de l’État.[3]

L’arrivée récente d’Aliko Dangote, l’homme le plus riche en Afrique, dans le secteur pétrolier, ainsi que la privatisation de la NNPC, amorcent un nouveau chapitre prometteur pour l’industrie pétrolière nigériane. Ces développements renforcent la position du Nigeria comme acteur incontournable sur les marchés pétroliers africains et mondiaux, tout en stimulant l’investissement privé, la modernisation des infrastructures et la compétitivité du secteur.[4]
Le secteur pétrolier continue d’alimenter les finances publiques, la NNPC ainsi que les acteurs privés impliqués, malgré que cette prédominance ait engendré une dépendance excessive au détriment d’autres secteurs essentiels tels que l’agriculture et l’industrie manufacturière, qui restent largement sous-exploités.[5] Les recettes pétrolières transitent principalement par les institutions publiques et la NNPC, sans pour autant stimuler une croissance économique inclusive ni favoriser la création d’emplois ou de chaînes de valeur locales.
Un tournant notable s’est cependant opéré dans le discours énergétique national au cours des quatre dernières années, porté par une prise de conscience des risques liés à la dépendance prolongée au pétrole. Ce changement se traduit par une transition vers le gaz, désormais envisagé comme le second pilier de l’économie nationale, à travers l’initiative Décennie du gaz, lancée en 2021 par le président Muhammadu Buhari. Cette initiative vise à faire du Nigeria une économie alimentée par le gaz d’ici 2030, en s’appuyant sur l’expansion de la production, de la consommation et des infrastructures gazières. L’agenda du Gaz à la Prospérité : l’espoir renouvelé, amorcé sous Buhari, se poursuit aujourd’hui sous la présidence de Bola Tinubu, qui considère le gaz comme « la ressource capable de catalyser la transformation structurelle de l’économie nationale vers une croissance expansive ».[6]
L’intégration judicieuse du gaz dans la stratégie nationale de croissance économique découle de préoccupations allant bien au-delà de la simple volonté de réduire la dépendance du Nigeria au pétrole. Cette initiative intervient à un moment critique, où il est devenu impératif de prémunir le pays contre la spirale de la dépendance pétrolière, qui a historiquement déstabilisé plusieurs économies, notamment celle du Venezuela en 2014 et, sur le continent africain, celle de l’Angola en 2016, tous étant victimes de chute des cours pétroliers. Par ailleurs, cette initiative vise également à encourager l’exploration et l’exploitation de vastes réserves gazières excédentaires et sous-exploitées, qui ont longtemps fait l’objet de gaspillage et de torchage.[7] Une exploitation intégrale des ressources gazières pourrait permettre au Nigeria, dans un avenir proche, de générer des recettes comparables, voire supérieures, à celles issues du pétrole brut.[8]
Selon la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC), les réserves prouvées de gaz du Nigeria s’élevaient à 210,54 billions de pieds cubes en janvier 2025, faisant du pays le détenteur des plus importantes réserves du continent, dépassant l’Algérie et l’Égypte.[9] Malgré cet important potentiel, la production nationale actuelle de gaz demeure limitée à 8 milliards de pieds cubes par jour, dont 3 milliards de pieds cubes par jour sont exportés sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL) et 1,5 milliard de pieds cubes consommés sur le marché national chaque jour. [10]
La stratégie gazière du Nigeria accorde une place centrale aux objectifs de développement durable et de transition énergétique propre, en synergie avec sa réorientation économique et énergétique. Elle s’inscrit pleinement dans le Plan de Transition Nigérian, qui vise la neutralité carbone à l’horizon 2060. En adoptant cette stratégie, le Nigeria suit la voie empruntée par plusieurs économies à travers le monde, qui se tournent vers le gaz pour répondre aux exigences environnementales croissantes, ce combustible étant considéré comme une alternative relativement « propre » au pétrole et au charbon.

Le secteur du gaz : évolutions et défis
Malgré l’ampleur de ses réserves, le gaz nigérian a longtemps été brûlé à la torche ou traité comme un sous-produit de l’exploitation pétrolière, et ce n’est qu’au cours des années 1990 que sa monétisation effective a véritablement débuté. Depuis lors, le Nigeria demeure le huitième pays au monde en matière de torchage du gaz. La consommation intérieure comme les capacités d’exportation demeurent largement en deçà du potentiel national, freinées par un déficit d’infrastructures et un cadre réglementaire instable.[12]
L’initiative « Décennie du Gaz » est alors conçue pour porter l’ambition d’une augmentation de 50 % de la production nationale de gaz d’ici 2030. Depuis son lancement en 2021, elle a donné lieu à une intensification des investissements stratégiques dans le secteur gazier, visant tant le développement d’infrastructures que l’approvisionnement en gaz destiné à l’exportation, à la consommation domestique, à la production d’électricité et au soutien des industries locales.[13] Le gaz naturel, sous sa forme brute ainsi que sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL) et de gaz naturel comprimé (GNC), est appelé à jouer un rôle central dans l’expansion de la production nationale et à servir, sur le long terme, de levier pour atténuer les effets de la dépendance au pétrole.
À ce jour, l’initiative a identifié vingt projets gaziers stratégiques destinés à fournir 4,6 milliards de pieds cubes de gaz par jour (Bcf/j), dans le but de combler l’écart entre la demande nationale en gaz et l’offre actuellement disponible. Les projets varient entre des projets terrestres, des projets en eaux peu profondes et des projets en eaux profondes exploités par des multinationales, dont Shell et TotalEnergies, et par des sociétés nationales, dont Seplat et NNPC. Parallèlement, le président Bola Tinubu a inauguré trois projets d’infrastructures gazières d’envergure, réalisés par NNPC Limited et ses partenaires. Il s’agit de l’usine de traitement de gaz AHL, de l’usine ANOH, ainsi que du gazoduc ANOH–Obiafu-Obrikom-Oben (OB3) long de 23,3 kilomètres. Le développement de ces infrastructures devrait entraîner une augmentation de 25 % de l’offre de gaz destinée à la consommation intérieure et aux industries gazières en aval.[14]
Concernant le gaz naturel comprimé (GNC), l’initiative présidentielle Pi-CNG (Presidential Compressed Natural Gas), lancée en 2023 par le président Bola Tinubu, vise à promouvoir l’utilisation du GNC dans le secteur des transports, avec pour objectif la conversion d’un million de véhicules d’ici à 2027. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transition énergétique visant à substituer le gaz au pétrole et au diesel comme carburants pour véhicules, afin d’alléger les coûts du carburant pour les citoyens tout en réduisant les émissions de carbone. Selon le directeur de Pi-CNG, au moins 200 millions de dollars ont déjà été investis dans cette initiative. De son côté, la NNPC a annoncé qu’en août 2024, une part substantielle de ses ressources avait été réorientée vers le développement d’infrastructures GNC à l’échelle nationale.[15] Pour la NNPC, le GNC représente un investissement stratégique dans une alternative énergétique à la fois plus propre et plus abordable, d’autant que le gaz est une ressource abondante et économiquement avantageuse au Nigeria.
En avril 2025, le gaz naturel liquéfié (GNL) demeure le principal produit gazier exporté par le Nigeria, traité au sein du complexe à six unités de production de Nigeria LNG (NLNG), situé sur l’île de Bonny, dont la capacité atteint 22 millions de tonnes par an.[16] Un projet d’extension visant l’ajout d’une septième unité de liquéfaction est actuellement en cours, avec pour objectif de porter la capacité de production à 30 millions de tonnes par an[17], consolidant davantage la position du Nigeria en tant que premier exportateur de GNL en Afrique et sixième à l’échelle mondiale en 2023.[18] Ces avancées sont également en phase avec les prévisions du Forum des Pays Exportateurs de Gaz (FPEG) qui prévoit une augmentation de 30 % des exportations africaines de GNL d’ici 2030, menée en grande partie par le Nigeria.[19]
Les défis liés à la demande et à l’offre de GNL persistent en raison de pressions tant externes qu’internes. Les tentatives de Nigeria LNG (NLNG) pour respecter ses engagements de production sont entravées par des attaques fréquentes sur les pipelines et par les problèmes sécuritaires persistants dans la région du Delta du Niger, ce qui réduit l’approvisionnement en gaz et la production à moins de 50 % de la capacité prévue.[20]
Le Nigeria fait toutefois progresser un autre type de projets de liquéfaction gazière en offshore. En 2023, Golar LNG Ltd s’est associée à NNPC Ltd pour développer des installations flottantes de GNL (FLNG) capables de traiter entre 400 et 500 millions de pieds cubes standards par jour en GNL d’ici 2027.[21] Techniquement, les unités flottantes de GNL sont plus sécurisées en raison de leur isolement géographique et de l’accès contrôlé. Situées souvent loin des zones densément peuplées ou sujettes aux conflits, elles sont ainsi moins exposées aux actes de vandalisme.
Il est important de souligner que des efforts importants ont été déployés pour lutter contre le vol de pétrole et de gaz dans le delta du Niger, région où se concentre l’essentiel de la production pétrolière et gazière. Le vol et le vandalisme des pipelines entraînent une perte de production estimée à près de 300 000 barils par jour.[22] Depuis 2024, les autorités nigérianes ont démantelé 24 raffineries clandestines et enregistré une réduction de 49,3 % des déversements pétroliers par rapport à 2023.[23] Entre 2023 et 2024, la région a connu une stabilité relative, marquée par une baisse de 30 % du risque de conflit et de la violence meurtrière. Le gouvernement a confié les contrats de surveillance des pipelines de gaz naturel à des sociétés de sécurité privées, afin de surveiller les réseaux et de les protéger contre les sabotages et autres activités criminelles.[24] Selon le Partenariat mondial pour la réduction du torchage du gaz de la Banque mondiale (BM), le torchage a également diminué de manière significative de 45 % entre 2012 et 2023.[25]
‘’Pipeline Diplomacy’’
Les évolutions géopolitiques en Afrique et dans le monde constituent une aubaine pour le Nigeria, qui se trouve en croisée des chemins entre une demande africaine croissante en gaz et les efforts européens de diversification des approvisionnements. La demande énergétique africaine devrait augmenter de plus de 80 % d’ici 2050, soit la croissance la plus rapide au monde, portée par les efforts d’électrification et le besoin de combustibles propres afin de répondre aux besoins d’une population en forte croissance démographique.[26] À partir du premier trimestre 2025, le Nigeria s’apprête à connaître une forte accélération de ses opportunités d’exportation de GNL et de gaz naturel.
Le Nigeria dispose à la fois de projets de pipelines opérationnels et en cours de planification, renforçant ainsi son rôle de leader gazier en Afrique. Le premier est le gazoduc ouest-africain (WAGP), qui s’étend du système domestique Escravos–Lagos jusqu’au Ghana. Ce gazoduc, d’une capacité de 474 millions de pieds cubes standards par jour, vise à acheminer le gaz naturel vers des marchés commercialement viables au Bénin, au Togo et au Ghana via des points d’atterrissage terrestres. Construit sur la base d’une décision conjointe des quatre pays de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), ce pipeline constituera le tracé directeur pour l’extension du gazoduc Atlantique africain (AAGP), reliant le Nigeria au Maroc. [27]
Le Gazoduc Atlantique Africain est un projet énergétique transcontinental d’une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an, offrant une vaste voie d’exportation vers les onze pays de l’Afrique atlantique ainsi que le Maroc pour ensuite alimenter l’Europe via le gazoduc Maghreb-Europe. Entièrement offshore le long de la côte atlantique, le pipeline ne deviendra terrestre qu’à son arrivée sur le territoire marocain à Dakhla, garantissant ainsi un design sécurisé. Ce projet vise à répondre aux besoins énergétiques de 12 pays africains, en plus de l’Europe. Par ailleurs, des extensions terrestres sont prévues vers les États sahéliens du Mali, du Niger et du Burkina Faso, portant à 15 le nombre de pays africains bénéficiaires du gaz acheminé.[28]
Selon les projections de consommation gazière du programme ‘’ Décennie du gaz’’, environ 8 % du gaz disponible sur le territoire national sera consacré aux projets de pipelines, en tenant déjà compte du gazoduc Nigeria-Maroc dans la croissance de la demande gazière entre 2020 et 2030.[29] La demande globale de gaz, incluant à la fois les besoins domestiques et les exportations, devrait atteindre 13,1 milliards de pieds cubes par jour dans le scénario de forte demande.
Un autre projet gazier africain visant à acheminer le gaz depuis le Nigeria est le gazoduc transsaharien (TSGP). Ce projet proposé a pour objectif de transporter le gaz vers l’Europe en passant par le Niger et l’Algérie, avec une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an. Il représente une opportunité pour le Niger d’accéder à une source importante d’approvisionnement en gaz et de développer un réseau de distribution vers le Mali et le Burkina Faso. Conçu pour relier les vastes champs d’hydrocarbures de Warri au hub d’alimentation d’Hassi R’Mel en Algérie, situé sur la côte méditerranéenne, ce gazoduc est envisagé comme une extension du gazoduc domestique Ajaokuta–Kaduna–Kano (AKK).[30]
Le gazoduc AKK figure parmi les projets d’infrastructures gazières les plus ambitieux du Nigeria, conçu pour stimuler l’industrialisation, alimenter les centrales électriques et améliorer l’accès à l’énergie dans la région nord du pays. En avril 2025, le directeur général de la NNPC a annoncé que le projet était achevé à 72 %.[31]
Le rôle du Nigeria dans l’avenir énergétique de l’Afrique
Les récentes évolutions du marché énergétique nigérian devraient constituer un levier puissant pour faire avancer les projets gaziers continentaux et transcontinentaux en cours, notamment le gazoduc Afrique-Atlantique reliant le Nigeria au Maroc. L’ampleur des efforts et des investissements engagés dans le secteur gazier transformera à terme le Nigeria en une puissance gazière continentale, à condition que le pays s’engage à respecter ses politiques économique et sécuritaire. Cela lui permettra de jouer un rôle central en tant que qu'administrateur de l’intégration énergétique ouest-africaine, en approvisionnant ses voisins, dont les membres de la CEDEAO, via d’importants gazoducs interétatiques complémentaires au gazoduc ouest-africain existant.
La réalisation et la mise en œuvre du gazoduc Afrique-Atlantique (AAGP) devraient favoriser la coopération régionale en assurant la connectivité gazière à plus de 400 millions de personnes. Ce projet contribuera ainsi au développement d’industries à forte consommation énergétique dans les pays de l’Afrique Atlantique, notamment dans les secteurs du raffinage, de la pétrochimie, du ciment, des engrais et des industries lourdes implantées dans les zones industrielles. Par ailleurs, ce gazoduc accélérera l’électrification grâce à des projets de production d’électricité à partir du gaz dans la région ouest-africaine, où le taux d’accès moyen à l’électricité ne dépasse pas les 53 %.[32] Dans des pays tels que le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée, seulement environ 30 % de la population urbaine a accès à l’électricité, tandis qu’une grande partie dépend encore du diesel ou du fioul lourd pour la production d’énergie.
Avec l’accord récemment signé en 2024 pour la construction du gazoduc Nigeria–Guinée équatoriale, Abuja se positionne comme un véritable hub gazier africain. Le pays fait du gaz une énergie de transition non seulement pour lui-même, mais aussi pour l’ensemble de ses voisins africains, les accompagnant dans leur passage progressif des sources d’énergie traditionnelles vers des énergies plus propres, en vue d’un développement durable. Cette dynamique contribuera également à renforcer les économies locales, à créer des emplois, et à réduire les coûts de production dans les secteurs à forte intensité énergétique, notamment les industries minières, extractives, pétrochimiques et de raffinage. Le gaz s’affirme ainsi comme une source d’énergie complémentaire, appelée à jouer un rôle stratégique dans la transition vers un mix énergétique diversifié intégrant les énergies renouvelables, tout en garantissant la fiabilité, la suffisance, et le respect des engagements internationaux, notamment ceux pris dans le cadre de l’Accord de Paris de 2016.

Bibliographie
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[1] Feyisayo Ajayi, “Top 10 Biggest Oil Producers in Africa 2024,” Energy News Africa, December 27, 2024, https://energynews.africa/2024/12/27/top-10-biggest-oil-producers-in-africa-2024/.
[2] Daniel Workman, “Crude Oil Exports by Country,” World’s Top Exports, published January 2024, https://www.worldstopexports.com/worlds-top-oil-exports-country/.
[3] Financial Times, “Big Oil’s Dirty Legacy in Nigeria,” Financial Times, November 15, 2024, https://www.ft.com/content/a9850445-50be-41e3-95f9-0238d7a0218b.
[4] David Pilling, "How Nigeria’s Dangote refinery is fuelling a petrol price war," Financial Times, March 13, 2025, https://www.ft.com/content/57cf3b96-17e8-4f3e-85c2-a392ed3b8e1e.
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[6] Federal Ministry of Petroleum Resources, Decade of Gas , https://decadeofgas.com.ng/.
[7] Energy Commission of Nigeria, Approved Revised National Energy Policy 2022 (Abuja: Energy Commission of Nigeria, April 27, 2022), https://www.energy.gov.ng/Energy_Policies_Plan/APPROVED_REVISED_NEP_2022.pdf.
[8] Olisa Agbakoba Legal (OAL), "Reappraising Nigeria's Gas Governance: Unlocking the Potential of the 'Blue Gold'," January 10, 2025, https://oal.law/reappraising-nigerias-gas-governance-unlocking-the-potential-of-the-blue-gold/.
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[10] Federal Ministry of Petroleum Resources, Decade of Gas , https://decadeofgas.com.ng/.
[11] Diala Ochigbo et al., “Gas Sector Development in Nigeria: The Nexus Between Gas Supply, Price, Utilization, Taxation and Economic Growth,” Asian Journal of Economics, Finance and Management 6, no. 1 (2024): 288–304, https://journaleconomics.org/index.php/AJEFM/article/view/238.
[12] Alexandrina Platonova-Oquab and Robert van der Geest, Global Gas Flaring Tracker Report: June 20, 2024 (Washington, DC: World Bank, 2024), https://thedocs.worldbank.org/en/doc/d01b4aebd8a10513c0e341de5e1f652e-0400072024/original/Global-Gas-Flaring-Tracker-Report-June-20-2024.pdf.
[13] Federal Ministry of Petroleum Resources, Decade of Gas , https://decadeofgas.com.ng/.
[14] Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), "FG Reiterates Commitment to Utilise Gas [...]," May 15, 2024, https://www.nnpcgroup.com/insights/fg-reiterates-commitment-to-utilise-gas-for-economic-growth-prosperity-as-tinubu-lauds-nnpc-ltd-partners-over-three-commissioned-gas-projects-1.
[15] Presidential CNG Initiative (Pi-CNG), 2025, https://pci.gov.ng/.
[16] Nigeria LNG Limited, “Production Plant,” https://www.nlng.com/operations/train-6-production-plant/index.html.
[17] Mele Kyari, "Train 7 to Expand LNG Capacity to 30M Tons," The Nation, February 12, 2025, https://thenationonlineng.net/train-7-to-expand-lng-capacity-to-30m-tons/.
[18] International Gas Union (IGU), 2024 World LNG Report, June 26, 2024, https://www.igu.org/igu-reports/2024-world-lng-report.
[19] Gas Exporting Countries Forum (GECF), Annual Statistical Bulletin 2024, 8th ed. (Doha: GECF, December 2024), https://www.gecf.org/_resources/files/events/release-of-the-annual-statistical-bulletin-2024/gecf_asb2024_16dec.pdf.
[20] U.S. Energy Information Administration (EIA), Country Analysis Brief: Nigeria, last modified April 26, 2023, https://www.eia.gov/international/content/analysis/countries_long/nigeria/nigeria.pdf.
[21] NNPC, "NNPC Ltd. Progresses Floating LNG Project with Golar LNG," June 10, 2024, https://nnpcgroup.com/insights/nnpc-ltd-progresses-floating-lng-project-with-golar-lng-signs-pda-on-400-500mmscf-gas-deal-eyes-fid-before-dec-2024-ending.
[22] Godwin Bebe Okpabi, "Big Oil’s Dirty Legacy in Nigeria," Financial Times, November 15, 2024, https://www.ft.com/content/a9850445-50be-41e3-95f9-0238d7a0218b.
[23] Nairametrics, "Nigeria Recorded Over 589 Oil Spills in 2024, Most Caused by Oil Theft," January 17, 2025, https://nairametrics.com/2025/01/17/nigeria-recorded-over-589-oil-spills-in-2024-most-caused-by-oil-theft/.
[24] Stakeholder Democracy Network, Pipeline Surveillance Contracts in the Niger Delta, June 2019, https://www.stakeholderdemocracy.org/wp-content/uploads/2019/06/Pipeline-surveillance.-Brief.-2019.pdf.
[25] World Bank, "Nigeria," Global Methane and Flaring Regulations, December 2023, https://flaringventingregulations.worldbank.org/nigeria.
[26] International Energy Agency, World Energy Outlook 2022, 2022, https://www.iea.org/reports/world-energy-outlook-2022.
[27] West African Gas Pipeline Authority, "West African Gas Pipeline," https://wagpa.org/wagpa.html.
[28] Energy Circle, "The Nigeria-Morocco Pipeline: A 13-Country Economic Community of West African States," https://www.energycircle.org/articles/the-nigeria-morocco-pipeline-a-13-country-economic-community-of-west-african-states.
[29] Decade of Gas, "Demand," https://decadeofgas.com.ng/demand.
[30] Energy Capital & Power, "Trans-Saharan Gas Pipeline: What it Means for West Africa," November 2023, https://energycapitalpower.com/trans-saharan-gas-pipeline-west-africa-iae/.
[31] AKK Forum, The AKK Forum, https://akkforum.com/.
[32] World Bank, “Electricity Access (% of Population) – Sub-Saharan Africa,” World Development Indicators, 2023, https://data.worldbank.org/indicator/EG.ELC.ACCS.ZS?locations=ZG.